Les fuites urinaires après un accouchement
Les fuites urinaires phénomène relativement répandu pendant et après la grossesse
Quatre femmes enceintes sur dix déclarent être touchées par l'incontinence urinaire pendant leur grossesse. Ce phénomène concerne davantage les femmes enceintes ayant déjà vécu des accouchements (50%) que celles qui sont concernées par leur première grossesse (29%). Apparemment, le fait d'avoir eu des fuites prédispose à en avoir à nouveau en cas de nouvelle grossesse.
L'accouchement par voies naturelles, première cause d'incontinence urinaire des femmes ?
Certainement car près de 50 % des jeunes mamans présentent une incontinence d'effort survenant juste après l'accouchement.
Quelles sont les conséquences de l’accouchement sur le périnée ?
Pendant la grossesse et au cours de l’accouchement, les tissus qui constituent le périnée sont distendus et ont parfois du mal à retrouver leur tonicité initiale. Le relâchement de ces tissus se traduit parfois par des pertes involontaires d’urine au cours d’un effort (une toux, un éternuement, un éclat de rire...) car la femme ne maîtrise plus correctement le sphincter (muscle qui contrôle la vessie). Au niveau du vagin, ce phénomène de relâchement musculaire peut altérer la qualité des rapports sexuels, et dans les cas les plus graves aboutir à un prolapsus (descente d’organe). Il est notable que ces effets peuvent survenir de nombreuses années après la fin des grossesses, lorsque les effets de l’âge sur les tissus musculaires s’ajoutent à la distension ancienne liée à la maternité.
Il ne faut pas attendre de connaître ces problèmes pour intervenir. D’où l’importance d’une rééducation préventive. La femme doit pour cela prendre conscience de son périnée et apprendre à le contrôler. Lors des cours de préparation à la naissance, elle apprend à relâcher les muscles du périnée, afin d’éviter toute lésion lors de l’accouchement.
Au cours de la visite post-natale, qui a lieu 6 semaines après la naissance, le médecin évalue l’état de la musculature périnéale. S’il le juge nécessaire, il prescrira une à deux séances de rééducation par semaine à démarrer 6 semaines à 3 mois environ après la naissance, pendant 2 mois environ. La rééducation périnéale doit toujours précéder la rééducation abdominale. C’est pourquoi, dans les premières semaines suivant l’accouchement, il ne faut pas faire de sport provoquant des pressions abdominales ou porter des charges lourdes.
Conseil santé : Problèmes urinaires du senior
Les types de troubles urinaires
La dysurie : faire des efforts pour uriner. Ce symptôme s’installe progressivement, on ne le remarque pas forcément si on ne s’interroge pas. Souvent d’ailleurs, c’est l’entourage qui soulève le problème. Rappelons qu’une miction (le fait d’uriner) normale est immédiate, facile et complète. La dysurie correspond à des mictions interminables, un jet diminué et parfois une «dernière goutte» longue à venir. La nécessité de pousser aboutit parfois à adopter une position assise et peut même dans certains cas provoquer essoufflement ou angine de poitrine.
Pollakiurie : avoir envie, souvent et ne faire qu’en petite ou moyenne quantité. On peut accepter comme normales 4 à 5 mictions dans la journée et une la nuit jusqu’à 60 ans, chez un homme sans troubles du sommeil (insomnies). Après on accepte un lever nocturne supplémentaire par décennie (2 à 70 ans, 3 à 80 ans, etc.). Bien que pouvant apparaître de façon isolée, la pollakiurie s’accompagne fréquemment de dysurie.
Les douleurs : Elles doivent toujours attirer l’attention. Pesanteur au-dessus du pubis, brûlures mictionnelles.
L’instabilité vésicale : c’est «l’urgence mictionnelle». La vessie se contracte de façon involontaire, entraînant soit des fuites imprévisibles, soit des envies contrôlées mais impérieuses et nombreuses, surtout la nuit.
L’incontinence d’effort : les pertes d’urines sont dues à une faiblesse des sphincters (muscles d’ouverture et fermeture de la vessie) et surviennent au cours d’efforts provoquant une pression dans le bas ventre, comme lors de l’éternuement, de la toux, du rire, du sport. Rare chez l’homme, elle fait généralement suite à l’ablation chirurgicale de la prostate.
La miction par regorgement : Se traduit par la vidange périodique de la vessie, involontaire et sans besoin. La vessie ne se contracte plus, ou un obstacle (une grosse prostate par exemple) empêche l’écoulement urinaire normal. De ce fait, l’urine «déborde» quand la vessie est trop pleine.Parfois aussi, l’incontinence résulte d’un handicap physique (on ne peut plus arriver seul ou à temps aux toilettes), mental (démence), ou fait suite à la prise de certains médicaments (diurétiques, somnifères, relaxants musculaires, etc.). Le blocage, la rétention aiguë d’urine fait partie des urgences thérapeutiques : il n’est plus possible d’uriner, la vessie devient énorme et l’envie aussi. La douleur est tellement intense qu’elle peut faire atteindre un état d’agitation extrême. Le soulagement sera immédiat dès le drainage, par sonde urinaire ou ponction directe. Attention toutefois , la vidange doit se faire de façon progressive pour éviter tout malaise de type vagal : hypotension artérielle, nausées, étourdissements, sueurs...
Que faut-il faire ?
Des symptômes urinaires doivent toujours faire consulter. Le médecin recherchera d’abord les causes facilement identifiables, très souvent aiguës et transitoires, pour peu qu’elles soient diagnostiquées et traitées. La toute première chose que le médecin fera après avoir reconstitué avec vous l’historique des troubles, sera de voir si la prostate est devenue un obstacle ou non à l’évacuation. Le toucher rectal est donc indispensable. Parfois une échographie (endorectale ou non) et d’autres tests comme la débimétrie (mesure de la puissance du jet urinaire) ou l’urographie intraveineuse (évaluation radiologique de l’ensemble de l’appareil urinaire, des reins à l’urètre) seront nécessaires.
Quels sont les traitements ?
Ils seront proposés par votre médecin en accord avec votre urologue. Quand la prostate est en cause, des traitements médicamenteux bien adaptés sont relativement efficaces. La chirurgie ne sera envisagée que lors de gênes importantes, ou de la présence d’une tumeur cancéreuse. Si l’incontinence d’effort survient parfois après l’ablation de la prostate, le fait qu’elle dure plus de 6 mois après l’intervention doit faire reconsulter. Les progrès dans les techniques opératoires ont considérablement diminué ce type de risques. Quand il y a instabilité vésicale, certains exercices de rééducation, l’instauration d’un rythme mictionnel et d’un traitement médicamenteux bien choisi ont régulièrement des résultats très satisfaisants.
Incontinence urinaire : Conseils pour mieux vivre avec
Incontinence urinaire : avertissement !
Attention, les fuites urinaires représentent (trop) souvent un sujet tabou. C’est une erreur ! Ce type de trouble nécessite une consultation médicale afin de trouver une solution adaptée et de retrouver une bonne qualité de vie. Parallèlement à la prise en charge, voici quelques conseils pour améliorer le quotidien des personnes qui souffrent d’incontinence urinaire.
Hygiène de vie anti-incontinence
Particulièrement désagréable et handicapante, l’incontinence urinaire est un trouble très fréquent qui incommode particulièrement les femmes et les personnes âgées, mais parfois aussi les jeunes adultes. Les solutions existent. Il est impératif d’en parler à son médecin afin de décider d’un traitement efficace. Certains conseils d’hygiène de vie permettent aussi d’atténuer l’incontinence, sinon d’empêcher son aggravation.
Surveillez votre poids
Tout excès pondéral risque de peser inutilement sur votre vessie et de fatiguer les muscles qui l’entourent, ce qui augmente le risque d’incontinence urinaire.
En cas d’incontinence urinaire, il faut bien boire
Bien boire ne signifie pas forcément boire beaucoup et n’importe quoi.
- Il convient de boire suffisamment pour diluer les urines. En effet, des urines très concentrées risquent d’irriter la vessie et d’aggraver les fuites urinaires.
- Ne buvez pas trop d’un seul coup. Il faut fractionner sa consommation, soit boire un peu très souvent.
- Si vous devez vous éloigner (transports en commun, shopping, rendez-vous...) et vous rendre dans des endroits où les toilettes ne sont pas faciles d’accès, prévoyez de boire moins avant et pendant votre déplacement.
- Ne buvez pas d’alcool, au risque d’irriter votre vessie.
- Évitez toutes les boissons contenant de la caféine, substance qui irrite également la vessie et risque de déclencher des troubles urinaires. C’est le cas du café et du thé, mais aussi de toutes les boissons à base de cola comme certains sodas.
- Toujours pour ne pas irriter votre vessie, limitez la consommation de jus d’orange et de jus d’agrumes en général comme le jus de pamplemousse notamment.
- Attention avec les boissons light. Certains substituts du sucre sont irritants.
En cas d’incontinence urinaire, évitez les aliments irritants
- Les agrumes (orange, pamplemousse).
- Les tomates.
- Le chocolat.
- Les épices.
Luttez contre la constipation
Là encore, la consigne est de boire suffisamment. Il convient également de consommer suffisamment de fibres alimentaires
(fruits, légumes, céréales, légumineuses) et de privilégier les aliments complets. L’objectif est d’augmenter le volume fécal afin de l’évacuer plus facilement. Contre la constipation, il convient également de pratiquer régulièrement une activité physique ; et enfin, d’aller à la selle régulièrement et dès que l’envie se fait sentir.
Contre l’incontinence, faites travailler votre périnée
La pratique d’exercices de contraction des muscles du plancher pelvien est très efficace tant pour prévenir l’apparition d’une incontinence urinaire que pour limiter l’aggravation de celle-ci.